Question
Bonjour,
J’ai lu rapidement un article d’UFC que choisir sur les tarifs des médecins, le fait qu’il ne s’installent plus en secteur 1 etc,
Je suis choquée de ce type d’article quand on voit le prix des tarifs conventionnels, nos charges, nos responsabilités, notre charge de travail administrative.
De plus, je pense que ce point de vue est partagé par une forte partie de nos patients, ceci est en plus favorisé par ce type d’article et par les médias.
On passe pour des salauds car on veut une rémunération juste ….
Pensez-vous demander un droit de réponse à ce torchon, car n’oublions pas que les médecins français sont parmi les moins payés d’Europe que nous avons des charges énormes , une CGS CRDS importante pour les secteurs 2.
J’ai envoyé ce message à l’ordre, qui est en « s’accorde avec mon constat » mais me renvois vers les syndicats.
J’aurai préféré que l’ordre national des médecins demande un droit de réponse, car pour moi, il représente TOUS les médecins et nous sommes tous concernés ….l’impact serait plus important pour mettre en lumière l’ensemble du travail d’un médecin ( administrative +++ et charge ++).
Les syndicats (un ensemble représentant les spécialistes comme les généralistes) envisagent-ils un droit de réponse.
Réponse du SYNMAD
Bonjour,
Le bashing anti-secteur 2 n’est pas nouveau, et nous avons pendant de nombreuses années répondu aux différents articles de la presse populaire et aux associations de consommateurs pour expliquer le pourquoi du comment de ces suppléments d’honoraire.
Nous avons eu une période d’accalmie grâce au CAS puis Optam, mais celà n’a pas duré, et Que Choisir remet ça, dans un article truffé d’erreurs, de mélanges et d’amalgames.
Je reconnais que nous nous sommes un peu lassés et que cet énième article ne nous a pas fait plus réagir que ça…ce d’autant plus que ce n’est plus rédhibitoire pour les patients qui viennent nous voir sans difficultés.
Nous pourrions effectivement demander un droit de réponse, mais ils ne le publient jamais, et surtout, cette fois-ci, c’est le directeur de la Cnam en personne, Thomas Fatome, qui se charge de faire de la pédagogie en justifiant les suppléments des médecins par l’inflation !…
Nous n’avons donc pas le sentiment que répondre systématiquement à ce genre d’article soit constructif…
Le problème plus global est que nous sommes face à une démarche idéologique du zéro reste à charge d’une partie de la presse et de la classe politique qui bloquent toute discussion à ce sujet, et notamment nos revendications d’une espace de liberté tarifaire pour tous.
Mais l’état des finances publiques pourrait bien les pousser à accepter une ouverture…