Bonjour à tous,
Comme il est de tradition, je vous souhaite au nom du Synmad une bonne rentrée, après je l’espère des vacances estivales reposantes (sauf pour votre foie …).
Au cours de l’été ont été publiés par l’Union Nationale des Association de Gestion Agrées les revenus des médecins libéraux : ils notent une baisse du revenu net de la plupart des spécialités, malgré une hausse des chiffres d’affaires liée à une augmentation d’activité…l’inflation est passée par là, augmentant nos charges évidemment !
Pour les gastros, le revenu net a été en moyenne en 2022 de 126 869 euros avec un taux de charge de 49, 2 %, contre 135 252 euros et des charges à 45,2 % en 2021.
Et ce n’est pas les 1,5 euros en plus sur les consultations prévus en novembre qui compenseront cette baisse.
Comment sortir de cette situation qui nous conduit à travailler plus pour répondre à la demande, mais sans forcément gagner plus, dans un contexte démographique tendu pour plusieurs années ?!
De nouvelles négociations conventionnelles devraient s’ouvrir à l’automne. Mais peut-on raisonnablement espérer quoique soit de la Cnam, ou plutôt devrais-je dire du Ministère, tant sa tutelle a été flagrante lors des dernières négociations ?
Et vu l’état de nos finances publiques, et la volonté, certes louable, de faire quelques économies, on peut être pessimistes quant à une revalorisation significative de la CCAM à l’issu de la réforme de la nomenclature en cours….
Seule vraie voie de sortie donc, la possibilité donnée à tous les médecins libéraux de pouvoir appliquer des suppléments d’honoraires, dans un cadre à réfléchir, type Optam par exemple, permettant une vraie revalorisation des actes sans coût pour l’Etat.
Raymond Barre en 1980 avait été clair en créant le secteur 2 : l’Etat ne pourra pas suivre et rémunérer à sa juste hauteur les soins médicaux (mais il a été aussi l’initiateur de la maitrise médicalisée et de l’enveloppe globale… !)
Cela fait longtemps que nous réclamons un espace de liberté tarifaire pour tous, et les blocages jusqu’à présent ont surtout été idéologiques. La récente décision d’augmenter les franchises semble être un début de prise de conscience que le « tout secu » a des limites, dans un pays où le reste à charge est le plus bas d’Europe.
Et si les Complémentaires veulent vraiment jouer un rôle dans le système de soin autre que l’optique et le dentaire, qu’elles remboursent du soin médical !
Bref, il va falloir une fois de plus se montrer pugnaces pour obtenir des avancées qui nous permettent d’exercer en vrais libéraux justement rémunérés par les patients à hauteur de la qualité de nos soins, eux-mêmes justement remboursés par le système assuranciel public et privé.
Bonne rentrée tout de même !…