En cette fin d’année à l’ambiance générale morose, mis à part les résultats de l’équipe de France de Foot (ah non m… on a dit qu’il fallait boycotter !), tournons-nous un peu vers l’avenir. Non, pas vers la retraite, même si nous reparlerons de ce sujet important, mais vers les jeunes, nos futurs associés et successeurs.
Les représentants de l’Association des Internes d’HGE (Afihge) nous ont récemment présenté les résultats d’un sondage réalisé par l’Isni (le syndicat de tous les internes…suivez un peu !) témoignant, entre autres, de leur attachement primordial au temps de travail, et de leur méconnaissance voire leur peur de l’exercice en libéral.
Ces notions ne sont pas nouvelles, mais le Synmad va s’impliquer plus avant en commençant par renforcer ses liens avec l’Afihge et organiser avec les internes de gastro dès l’année prochaine un week-end de l’exercice libéral pour notamment faire tomber quelques idées préconçues.
Mais rien ne remplacera le vécu, et donc le passage, sous une forme ou une autre au cours de leur cursus de formation, dans le monde libéral.
Et en priorité sous forme de stages que nous avons encore pour l’instant le plus grand mal à imposer, toutes spécialités confondues !
Pour rappel, la réforme du DES de 2017 a découpé l’internat en 3 phases : un an de phase Socle, 3 ans (initialement deux pour la gastro…) de phase d’Approfondissement avec la Thèse à la fin, puis la phase de Consolidation d’un an, avec le statut de Dr Junior.
La maquette du DES d’HGE prévoit très clairement la possibilité au cours de la 2e et de la 3e phase d’un stage « de préférence en ambulatoire auprès d’un praticien agréé maitre de stage des universités ou sous la forme d’un stage mixte » : il n’y a plus qu’à !
Comment ? En sachant que 95 % des PU-PH sont opposés aux stages en libéral ? En s’appuyant sur les souhaits des internes, en discutant avec le responsable du DES de votre CHU (et du doyen de l’université), en allant chercher le soutien de l’ARS qui s’intéressera plutôt aux stages hors zones universitaires, et en acquérant le titre de Praticien-Maitre de Stage Universitaire (PMSU) grâce à la formation d’Evolutis-DPC.
Petit parcours du combattant, pour lequel nous pouvons vous soutenir dans ses modalités pratiques.
Autre mode de découverte de l’exercice libéral, les remplacements bien sûr, que nous avons tous effectués. Nous soutenons d’ailleurs à ce sujet l’Afihge dans sa demande de maintien des règles d’obtention de la licence de remplacement en spécialité (à partir de 5 semestres de spécialité).
Cet éclairage leur permettra de découvrir que l’on peut parfaitement gérer son temps de travail en libéral (avec un minimum évidemment…) et que nous sommes organisés pour ne pas trop sombrer dans « l’administratif », même s’il est encore bien pesant…
Sachons défendre notre mode d’exercice et ses valeurs, donnons envie, et nos jeunes collègues nous suivrons !
L’équipe du Synmad vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année !
Dr F. Cordet
Président du Synmad