Après une période de vacances estivales bien méritées, nous retrouvons le grand bain de notre vie professionnelle quotidienne, avec sa succession de consultations et de plages d’endoscopies, de coups de fil à passer aux patients à qui on a manqué (…), de désorganisation du secrétariat pour cause d’arrêt maladie impromptu, et de problèmes d’accès aux différents logiciels rencontrés dans une journée pour cause d’oubli des codes qu’il faut bien sur changer tous les 3 mois, comme à chaque retour !
Nous aimons notre métier et le contact avec les gens, ce qui nous permet (la plupart du temps…) de passer outre avec les petites vicissitudes de la vie quotidienne.
Mais il faut tout de même constater que certains problèmes de fond deviennent prégnants.
Tout d’abord nos délais de consultation qui augmentent et nous soumettent à la pression de nos correspondants et de nos patients et surcharge nos plannings, en raison notamment d’un problème de renouvellement démographique qui conduit beaucoup de nos collègues à partir à la retraite sans successeurs.
Et nos délais d’endoscopie aggravés par la crise des ressources humaines que connaissent nos établissements, conduisant par endroit à des réductions de plages opératoires, voire à des déprogrammations !
Les négociations conventionnelles qui s’annoncent devraient être le moment et le lieu de réfléchir à ces questions de fond, de proposer des organisations des soins et une revalorisation qui permette un meilleur confort d’exercice tout en répondant aux besoins de la population.
Mais les dernières paroles du DG de la Cnam prévenant que ces négociations devraient rester dans le cadre financier limité de l’Ondam (Objectif National de Dépenses de l’Assurance Maladie), et l’annonce de la « fin de l’abondance » du PR (dont les médecins libéraux n’ont pas profité !) ne sont pas de bons augures…
D’ici-là, nous devrons guetter le vote du PLFSS (Projet de Loi de Finance de la Sécurité Sociale) en octobre dans lequel se glisseront comme d’habitude des mesures anti-liberté d’installation et anti-secteur 2…
Mais peut-être que surgira la lumière de la « Conférence des parties prenantes » du secteur de la santé qui aura lieu ce mois-ci !
Le SYNMAD vous tiendra informé et défendra vos conditions de travail, avec la CSMF qui sera partie prenante aux négociations avec la Cnam.
Et le SYNMAD sera particulièrement vigilant au respect de la place et des conditions d’exercice des gastro-entérologues dans les blocs opératoires.
Nous comptons sur votre soutien et vos adhésions pour nous donner du poids. Continuez à nous écrire pour nous soumettre vos difficultés et questions.
J’en profite pour remercier tout ceux qui ont pris le temps de répondre à notre questionnaire dont nous sommes en cours d’analyse et auquel vous pouvez toujours répondre au questionnaire.
Bonne Rentrée !
Dr Frédéric CORDET
Président du SYNMAD