Bonjour à tous,
Lors du dernier Symposium du Synmad aux Jfhod le 16 mars, Franck Devulder Président de la Csmf nous a présenté les propositions que venait de faire la Cnam lors de la dernière réunion de négociation conventionnelle.
En résumé, un gros déséquilibre entre les sommes mises en jeu par la Cnam pour les généralistes (80%) et de faibles avancées pour les spé, avec essentiellement pour les gastros un APC qui passerait à 60 euros, une majoration d’urgence (MCU= 15 euros) facturable en plus d’un APC pour un patient vu sur demande du médecin traitant dans les 4 jours (au lieu de deux, et sans dépassement), l’honoraire de surveillance des patients hospitalisés qui passe de 0,8 C à 1 C (pour les 20 premiers jours), et une majoration de 5 % du coût de la pratique de la CCAM (ce qui fait pas grand-chose…).
Le round final devrait se dérouler le 4 avril, et vous trouverez ci-dessous les principaux axes de revendication des Spés de la Csmf :
– « Un APC qui devient un acte d’expertise médicale et qui au vu des problèmes d’accès aux soins et de difficultés pour nombre de patients (plus de 6 millions) d’avoir un médecin traitant doit pouvoir être coté pour chaque nouveau patient, pour chaque patient adressé par un confrère et pour chaque réévaluation d’un patient en ALD. Cet acte peut être coté quel que soit le secteur d’exercice et 3 fois par an. Il y a une obligation de faire un courrier au médecin traitant ou au spécialiste en médecine générale qui suit le patient.
– Une revalorisation du point travail de 0,44 à 0,48 qui représente une augmentation homogène de 4% des actes de la CCAM sans favoriser une spécialité plutôt qu’une autre et est parfaitement lisible.
– Une association des actes de consultations avec des actes techniques à plein tarif pour les spécialités définies dans les propositions actuelles, en y rajoutant les allergologues avec les tests cutanés, mais qui à terme doit pouvoir s’étendre à l’ensemble des spécialités pour favoriser l’accès aux soins et la pertinence.
– Un espace de liberté tarifaire avec un OPTAM ouvert à tous. Les plus fragiles (C2S et AME) seraient protégés en tarif opposable, le taux de dépassement étant plafonné à 50% et donc solvabilisé au moins en partie par les AMC. Il est à noter que s’il y a dépassement, il y a des économies pour la CNAM qui ne prend pas en charge les charges sociales. »
Deuxième illustration du « deux poids, deux mesures », les tarifs des établissements viennent d’être publiés : une hausse de 4, 3 % pour les établissements publics, et de seulement 0,3 % pour les établissements privés !
Le Ministre Valletoux justifie cet écart par le « dynamisme » du secteur privé !
En gros, vous travaillez trop, on bloque vos tarifs, vous travaillez moins et vous fermez des lits et des blocs, on vous récompense (avec maintien d’ailleurs du mécanisme de « sécurisation des recettes !) !
Et ils veulent que le privé s’investisse plus dans l’accès aux soins ? On marche sur la tête.
A suivre…