Dr Franck DEVULDER Mars 2021 |
La pandémie à Covid qui sévit depuis un an a eu des conséquences sanitaires majeures. Les médecins et l’ensemble des professionnels de santé y ont répondu avec agilité pour reprendre les termes chers à Monsieur Nicolas REVEL, qui avait ainsi caractérisé l’investissement des médecins libéraux après la première période de confinement. Cette pandémie a eu aussi des conséquences économiques et nous, gastroentérologues, l’avons vécu de plein fouet avec une déprogrammation massive de notre activité d’endoscopie lors du premier confinement et une reprogrammation qui s’est faite parfois avec retard essentiellement en raison de freins imposés par certaines ARS. Mais cette pandémie a également eu des conséquences sur notre ROSP dont le calcul repose pour beaucoup sur notre patientèle qui a diminué au cours de cette année 2020 en raison du confinement et des déprogrammations. Cela faisait peser sur notre spécialité une baisse de 8% de la rémunération globale de la ROSP des gastroentérologues. Sur proposition des Spécialistes CSMF, nous avons fait le choix d’appliquer une clause de sauvegarde exceptionnelle pour maintenir le montant global des rémunérations des ROSP des médecins spécialistes au niveau de 2019. Le coefficient de la clause de sauvegarde sera calculé une fois les résultats définitifs connus. L’essentiel est donc sauvé. Cette discussion en Commission Paritaire Nationale nous a permis également de demander à Monsieur Thomas FATOME, Directeur Général de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie, d’organiser une réflexion avec les syndicats représentatifs pour faire évoluer cette ROSP qui ne concerne aujourd’hui que quelques spécialités alors que tout devrait nous pousser au contraire vers une valorisation de la qualité des pratiques médicales. C’est un enjeu majeur de santé publique et une évolution souhaitable de l’exercice médical. La qualité de nos pratiques ne cesse d’évoluer dans le respect de nos recommandations professionnelles. Nous, gastroentérologues et endoscopistes digestifs, le savons mieux que quiconque avec les recommandations ayant attrait à l’endoscopie digestive. Elles permettent d’améliorer de façon significative nos pratiques et ainsi le taux de détection d’adénomes dont on sait qu’il est lié à la fréquence du cancer colorectal. Cette qualité de notre exercice doit être accompagnée et valorisée et cela sera au cœur du projet que portera la CSMF dans les prochaines négociations conventionnelles. |
Dr Franck DEVULDER Mars 2021 |