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ROSP des hépato-gastroentérologues : un bon début !

eJournal Juin 2014

Durant ce mois de juin, les hépato-gastroentérologues vont percevoir les premiers versements de la Rémunération sur Objectifs de Santé Publique. Sur plus de 2200 hépato-gastroentérologues, à exercice libéral à temps partiel ou complet, seuls 58 d’entre eux ont refusé la ROSP soit 2.7 %. Ce taux est tout à fait similaire au refus des médecins généralistes et nettement moindre que nos confrères cardiologues. Cette adhésion massive à la ROSP est, pour le SYNMAD, un plébiscite de notre engagement dans cette démarche novatrice.

Nous vous rappelons que les indicateurs étaient dédiés, pour quatre d’entre eux, à l’organisation du cabinet, et, pour huit d’entre eux, à des objectifs de santé publique dont deux étaient purement déclaratifs (transmission par le gastroentérologue au médecin traitant des résultats et du délai de contrôle coloscopique après polypectomie par coloscopie et qualité de la coloscopie totale réalisée après test positif de recherche de sang occulte dans les selles).

Lors d’une réunion avec la Caisse Nationale d’Assurance Maladie, nous nous sommes attachés à analyser les indicateurs non déclaratifs. La patientèle moyenne (2 contacts au moins en 2 ans) des HGE est de 1219 patients, pour une moyenne théorique de 1100. Quels que soient les indicateurs, il est apparu que plus de la moitié des hépato-gastroentérologues étaient éligibles pour chaque indicateur, dépassant ainsi le seuil minimal de patients requis pour déclencher la rémunération.

Par ailleurs, la moitié des hépato-gastroentérologues atteignent d’ores et déjà l’objectif intermédiaire et bénéficient d’une partie de la rémunération.

Chaque indicateur a vu son taux moyen de réalisation augmenté entre 2012 et 2013 ; l’augmentation la plus probante concernant le contrôle après traitement de l’éradication d’Helicobacter Pylori par test respiratoire.

La surveillance du cancer colo-rectal par imagerie est effective pour plus de 67 % des patients que nous suivons mais la surveillance biologique, après cancer colo-rectal, n’est effectuée que dans 25% des cas. Cet indicateur est à l’évidence peu robuste mais nous le savions dès sa mise en place et devra probablement être revu lors d’une prochaine version.

La surveillance des patients atteints de MICI est conforme aux attentes, sous aziathropine avec plus de 71 % de suivi régulier de la NFS. Par contre, la surveillance biologique recommandée des patients traités par 5-ASA est faible (moins de 20% en 2012, plus de 24% en 2013), et cela est essentiellement dû à la non réalisation de la protéinurie des 24 heures auparavant.

Le contrôle d’éradication d’Helicobacter Pylori est effectué, en 2013, dans presque la moitié des cas de nos patients, avec une progression de plus de 6 %.

Dérivé de l’AcBUS, l’indicateur de surveillance par coloscopie après polypectomie est remarquable. Nous vous rappelons que l’objectif intermédiaire était de 2.1 % et l’objectif cible de 1.3 %. A ce jour, 40 % des gastroentérologues sont en dessous de 2 % et la moitié en dessous de 2.3 %. 20 % des hépato-gastroentérologues sont déjà à l’objectif cible. Cela prouve à nos tutelles que, même si nous avons encore des efforts à faire, nous ne sommes absolument plus dans les chiffres initiaux de l’AcBUS qui étaient de 4.5 à 8 % selon les régions.

Au total, au mois de juin, 2050 gastroentérologues bénéficieront d’une rémunération au titre de la ROSP. La rémunération moyenne sera de 2000 euros. 25 % de nos confrères percevront au moins 2400 euros et ce chiffre est à rapprocher de celui des cardiologues dont la moyenne de rémunération est de 1900 euros. Sur les 2074 médecins éligibles à au moins 1 indicateur, 97 % seront rémunérés de façon variable. La dotation globale délivrée par la Caisse d’Assurance Maladie sera de 1.9 million d’euros. 

Les résultats de cette première année sont donc très encourageants et confortent la pertinence de la quasi-totalité des indicateurs choisis par le SYNMAD. Ils demandent bien sûr confirmation pour l’année prochaine avec, nous l’espérons, une augmentation significative de la rémunération puisque le taux attendu de rémunération maximale pour une patientèle standard de 1100 patients est de 2100 euros. 

Le SYNMAD continuera donc à porter ce nouveau mode de rémunération en proposant, l’année prochaine, de nouveaux indicateurs et en revoyant la problématique des indicateurs peu robustes sur le plan scientifique.

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