| Depuis plusieurs années, nous souhaitions un nouveau Livre Blanc afin d’avoir une photographie de notre spécialité. L’élément déclenchant a été la méconnaissance de l’activité endoscopique par les pouvoirs publics. Ce livre est en fait un site internet https://www.cnp-hge.fr/ avec de multiples données, qui seront enrichies régulièrement, un site évolutif. Ce livre comprend : une analyse des données de santé : « épidémiologie » des pathologies digestives, activités (hospitalisations, actes, consultations), coût des pathologies digestives, démographie médicale et les résultats de l’enquête auprès de 1065 Hépato-Gastroentérologues (HGE).En 2016, 5,1 millions de personnes ont été prises en charge en France pour une pathologie digestive, avec une augmentation régulière de 2% par an ! 1 million de patients sont pris en charge pour des maladies chroniques dont 720 000 en ALD. D’ici 2024, sur des projections, on peut s’attendre à une augmentation de 8% des cancers digestifs, 23% pour les maladies inflammatoires et 40% pour les pathologies nutritionnelles dont la NASH. Le poids de l’hospitalisation est considérable avec près de 10% des hospitalisations en France en rapport avec une pathologie digestive. L’hospitalisation ambulatoire, en constante augmentation, représente 16% par rapport aux autres spécialités avec principalement l’endoscopie pour 53% de l’ambulatoire, les chimiothérapies pour 22% et 5% pour les biothérapies. Les consultations sont au nombre de 4,2 millions, elles aussi, en augmentation. Sur les 3,5 millions d’actes, 840 000 sont des actes thérapeutiques, dont 565 000 coloscopies thérapeutiques. La coloscopie est pratiquée par 94% des HGE.32% des HGE sont titulaires d’une compétence ou d’un DESC d’oncologie. L’HGE est au cœur de multiples enjeux de santé publique des maladies digestives, du dépistage au traitement (cancer du côlon, CHC, pancréas, MICI etc..)La démographie est un des points de tension. En 2018, on dénombrait 3900 HGE d’une moyenne d’âge de plus de 50 ans.Ce Libre Blanc est le premier élément d’une stratégie de communication sur notre spécialité insuffisamment reconnue malgré les bénéfices apportés à la population. La poursuite d’une prise en charge de qualité ne pourra se faire sans recrutements et sans investissements. Les négociations de la nouvelle convention médicale et les suites du Ségur de la santé doivent tenir compte de ces constats et de ces projections. Dr Patrick DELASALLE Président du CNP HGE |
Synmad
Syndicat National des Médecins Français
Spécialistes de l'Appareil Digestif