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eJOURNAL SYNMAD 21 JANVIER 2015 – MON DIEU, GARDEZ MOI DE MES AMIS, MES ENNEMIS, JE M’EN CHARGE – 2

Dr. Thierry HELBERT
Président

Le Synmad dénonce, par ailleurs, l’attitude délétère de l’Association Française de l’Etude du Foie qui a œuvré avec le Ministère de la Santé pour la mise en place de ces RCP en méprisant donc totalement les hépato-gastroentérologues libéraux qui, depuis fort longtemps, ont fait la preuve de leur capacité à prendre en charge, de façon cohérente et efficace, les patients atteints d’hépatite C.

Tout récemment, le Secrétaire Général de l’AFEF s’est félicité de la mise en place de ces RCP et de la possibilité de traiter en France les patients avec fibrose F2 sévère. Le Secrétaire Général de l’AFEF voudrait nous faire croire qu’il n’a agi que dans l’intérêt des patients mais, en fait, il a méprisé l’hépato-gastroentérologie libérale et a sciemment instauré un parcours de soins uniquement vers les centres hospitalo-universitaires.

Pire, l’AFEF continue à travailler étroitement avec la DGS et la DGOS pour négocier non seulement les indications de traitement, ce qui est légitime, mais aussi les conditions de prescriptions et de remboursement des nouveaux antiviraux d’action directe, ce qui va évidemment au-delà du rôle d’une société savante.

Chaque hépato-gastroentérologue libéral, syndiqué ou non, doit se poser, en son âme et conscience, la question du maintien du soutien financier, par ses cotisations à une société savante (dont le Conseil d’Administration est constitué à 90 % de praticiens hospitaliers publics) qui méprise ouvertement notre mode d’exercice.

En l’absence de réponse officielle du Ministère de la Santé, de la DGS et de l’AFEF, le Synmad a donc été contraint de porter recours au Conseil d’Etat pour une série de 4 raisons touchant à la légalité interne :
– la violation de la loi, car la liberté de prescription constitue un principe fondamental qui va de pair avec l’indépendance professionnelle et la responsabilité du médecin ;
– la rupture du principe d’égalité entre les médecins hépato-gastroentérologues ;
– le détournement du pouvoir puisque cet arrêté interministériel amorce, à l’évidence, un dispositif de nature à exclure de fait certains praticiens libéraux, donc toute leur patientèle, à des soins adaptés.

Le Synmad, dont l’objectif est de défendre les intérêts professionnels, moraux et matériels de ses membres, de leur assurer aide et protection dans l’exercice de leur profession, aussi bien entre-eux que dans leur rapport avec les particuliers et les collectivités publiques ou privées, remercie les quelques 250 hépatologues libéraux qui ont signé la pétition contre les règles de prescription des nouveaux antiviraux, légitimant ainsi sa démarche.

Enfin, le Synmad regrette d’avoir, certes, à combattre la vision idéologique totalement hospitalo-centrée de la Ministre de la Santé mais, aussi, une société scientifique servile face au pouvoir politique, arc boutée sur la défense de ses stricts intérêts, au détriment de l’hépato-gastroentérologie libérale.

Le Synmad vous tiendra bien évidemment informés de son combat crucial pour préserver votre exercice libéral et, selon toute vraisemblance, l’avis du Conseil d’Etat sera donné avant les JFHOD 2015.

En ce début d’année très tumultueux, nous vous adressons nos meilleurs vœux. Que l’année 2015 vous donne clairvoyance, courage et ténacité !

eJOURNAL_SYNMAD_21_JANVIER_2015_Mon_Dieu_Gardez_moi_de_mes_amis_-_2.pdf

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