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eJOURNAL SYNMAD – 31 OCTOBRE 2014 – LES RAISONS DE LA COLERE

Dans les pas des pharmaciens… La journée de contestation de l’ensemble des professions libérales a été un succès sur le terrain et dans les médias. Si la quasi-totalité des syndicats représentant les professions libérales se sont mobilisés dans le cadre d’un mot d’ordre unique, la mobilisation des médecins a cependant été faible. Les enjeux des médecins étaient différents de ceux des pharmaciens, et face au danger immédiat de mise des médicaments en accès libre dans les grandes surfaces, il n’était pas étonnant que leur mobilisation soit massive. Il est cependant important de tirer les conclusions de cette faible mobilisation des médecins, en particulier spécialistes et entre autres, hépatogastroentérologues libéraux. Nous devons nous préparer à nous mobiliser, à manifester et à pousser nos représentants syndicaux à élever la voix dans le contexte politique actuel.

La Formation Médicale continue sacrifiée. La loi HPST a donné le jour au développement professionnel continu (DPC). L’objectif est louable : garantir aux patients que les praticiens qu’ils consultent mettent régulièrement à jour leurs connaissances et analysent régulièrement leurs pratiques professionnelles. Ceux d’entre nous qui se sont impliqués dans la gestion du DPC ont pointé du doigt, depuis des mois, l’insuffisance des moyens financiers d’organisation pour les associations et de défraiement pour les participants. Ces moyens existent pour toutes les professions, ce qui constitue un budget important au niveau national, proche de 35 milliards d’euros. Qu’en est-il aujourd’hui ? L’Assurance Maladie s’est désengagée depuis le début du DPC de la formation continue des médecins. La taxe imposée à l’industrie pharmaceutique a été fondue dans la masse financière de l’Assurance Maladie sans être fléchée vers la formation médicale. La solution trouvée par le Ministère est le rationnement : un plan de DPC par an voire un tous les trois ans. Ceci est inacceptable et va bien au-delà du financement des associations ou du défraiement des médecins. Il s’agit d’un coup de frein donné à la formation des professionnels de santé, qui du coup se sentent méprisés par leur Ministre de tutelle.

Contrat d’accès aux soins : bientôt le bilan à un an. Le contrat d’accès aux soins (CAS) va bientôt souffler sa première bougie. Environ un tiers des médecins éligibles, soit un peu plus de 11 000 médecins du secteur 1 et du secteur 2, s’y sont engagés. Signer le CAS nous obligeait à stabiliser nos pratiques tarifaires en échange d’une prise en charge partielle des charges sociales par l’Assurance Maladie. Cette signature nous permettait également d’accéder aux revalorisations minimes jusque-là réservées au secteur 1. Nombre d’entre nous ont signé ce contrat afin de faciliter l’accès aux soins de tous, les suppléments d’honoraires dans le cadre du CAS devant être pris en charge par les mutuelles complémentaires. A ce jour, et à quelques exceptions près, les mutuelles ne remboursent pas les compléments d’honoraires effectués dans le cadre du CAS. Le cabinet du Ministère de la Santé devait mettre en place des contrats responsables suffisamment incitatifs pour que l’UNOCAM respecte sa signature. A ce jour, nous n’avons aucune assurance sur ces contrats responsables ni sur leur contenu. Qui plus est, certains d’entre vous ayant signé le CAS se voient refuser la prise en charge des charges sociales pour des motifs tout à fait aberrants, tel qu’un dépassement des objectifs de 0.2%… Le délai des réclamations est fixé au 15 novembre. Il est important que chacun d’entre vous puisse adresser un courrier recommandé avec accusé de réception au directeur de votre CPAM avec la procédure récemment rappelée dans le flash info du SYNMAD.

Coup de gueule ! Chaque jour qui passe apporte son florilège de mesures destinées à mettre à genoux la médecine libérale. Derrière des déclarations faussement rassurantes de notre Ministre, jugeons les faits. Le PLFSS 2015 est truffé de mesures punitives à l’encontre du secteur privé. La loi de santé est loin d’atteindre les objectifs ambitieux présentés par notre Ministre. Elle cherche en revanche à mettre en place un certain nombre de mesures discriminantes pour le secteur privé alors qu’au contraire, il eut été si utile de fédérer et de trouver dans la complémentarité des deux secteurs public et privé, des sources d’économie aujourd’hui indispensables.

Dr. Franck DEVULDER

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