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eJOURNAL SYNTHESE PROFESSIONNELLE DU MOIS DE MAI 2017

Organisation du dépistage du cancer colo-rectal au niveau mondial.
En marge des grands congrès internationaux, la WEO (organisation mondiale de l’endoscopie) a organisé un groupe de travail réunissant plus de 200 experts allant de l’épidémiologiste à l’endoscopiste pour prendre en compte les progrès et les espoirs des différents programmes de prévention du cancer colo-rectal. Deux points y ont été abordés : celui du dépistage en population générale très organisé dans les pays du nord de l’Europe où le FIT est largement utilisé et celui du dépistage aux USA rendu plus confus par des considérations économiques. En France, ce dossier doit être un des éléments prioritaires pour notre Ministre de la Sante Madame Agnès Buzyn. L’Etat doit prendre ses responsabilités pour faire reculer ce fléau qui tue 6 fois plus que les accidents de la route. Le taux de participation de 30% de la cible à la campagne par FIT est notoirement insuffisant. La solution existe : c’est le renvoi postal avec test ! À l’exception de l’INCA, les décideurs et payeurs traînent des pieds sur ce sujet majeur de santé publique. L’arbitrage de Mme Buzyn ne peut attendre sur ce point. À défaut, et comme nous y incite le Professeur Jean Faivre, père du dépistage en France, nous prendrons les français à témoin directement par une tribune dans la presse généraliste. Le second point abordé lors de symposium est celui du cancer d’intervalle. Bien que la maladie soit rare (1 pour 1900 coloscopies de dépistage, 5 par carrière de gastro-entérologue), ces chiffres doivent baisser. Pour y arriver, deux pistes ont été mise en avant au cours de ce symposium : mieux réséquer les polypes sessiles de plus de 10 mm et procéder régulièrement à un audit de nos pratiques professionnelles.

La chirurgie endoscopique et la sécurité : passez au sodium alginate !
Pour N. YAHAGI, l’amélioration des techniques de dissection repose en partie sur un meilleur produit pour soulever les lésions, le sodium alginate. Il doit remplacer l’injection de sérum physiologique. Bien repérer et caractériser les lésions grâce au NBI, BLI ou OE, en marquer les contours, les surélever au sodium alginate, utiliser du petit matériel de pointe et parfois associer endoscopie et laparoscopie pour traiter les lésions les plus profondes selon la technique CLEAN-NET décrite par H. INOUE ou les techniques de résection totale de la paroi permettant d’associer la laparoscopie pour l’éradication des ganglions lymphatiques sont autant de recommandations assurant la sécurité de la prise en charge des patients. L’endoscopie thérapeutique est un élément important de notre pratique mais au quotidien nous avons un devoir d’excellence pour la sécurité de nos patients.

Madame Agnès Buzyn : une surprise pour tous !
Une chance pour les médecins libéraux ?

À l’heure de l’arrivée d’une nouvelle locataire avenue de Ségur, il serait indécent de tirer sur elle à boulets rouges ! Alors que les observateurs s’attendaient à Olivier Veran ou à Arnaud Robinet, la nomination de Mme Buzyn a été une véritable surprise. Les réactions ne se sont pas fait attendre. Tous ont salué le professionnalisme et le brio du Professeur Agnès Buzyn qui en quelques années a successivement présidé l’IRSN et l’INCA avant d’être la première femme nommée à la tête de la HAS. La plupart des syndicats de médecins libéraux ont cependant fait part de leur inquiétude. Les prises de position de Mme Buzyn à l’encontre de l’exercice libéral, son opposition au secteur 2 sont en effet des marqueurs qui ont de quoi inquiéter les médecins libéraux, déjà fortement éprouvés par les années Touraine. Attendons ! Espérons ! Rêvons ! Et si l’équipe du Président Macron prenait tout le monde à contre pied ? Et si, enfin, on redonnait à la médecine libérale ses droits mais aussi ses devoirs ? Et si on décloisonnait les CHU en revenant sur la réforme de 1958 ? Et si les médecins libéraux comprenaient enfin la nécessité de passer d’une organisation artisanale et individualiste à celle d’entreprises médicales devenant de fait incontournables dans l’offre et l’organisation des soins, faisant d’eux des interlocuteurs des ARS là où, trop souvent, nos cliniques y décident à notre place ?… Est-il interdit de rêver ? S’il ne devait s’agir que d’un rêve, très vite il faudrait que nous réagissions et que nous nous organisions, tant qu’il en est encore temps ! Faisons tout pour offrir à nos jeunes confrères, souvent demandeurs de salariat et de sécurité, des entreprises médicales libérales régionales en hépato-gastroentérologie, répondant à une charte de qualité. Nous reviendrons prochainement sur cette nécessaire évolution

 

Dr. Franck DEVULDER
Président

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