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eJOURNAL – SYNTHESE DU MOIS DE NOVEMBRE 2019

 – Bientôt la vaccination pour tous les garçons contre les papillomavirus. Nous l’attendions depuis plusieurs années maintenant. Suite à la saisine de la Ministre de la Santé, la HAS vient de rendre un avis favorable à la vaccination des garçons contre le HPV dans un projet de recommandation publié le 30 octobre 2019. La HAS rappelle qu’associée au dépistage du cancer du col de l’utérus, la vaccination contre HPV constitue la meilleure stratégie de lutte contre ce cancer qui provoque toujours en France près de 1000 décès par an. La HAS rappelle également que les HPV sont impliqués dans la survenue de nombreux cancers qui ne touchent pas uniquement les femmes ou les HSH comme les cancers de la sphère ORL ou le cancer de l’anus. La HAS estime cependant que l’élargissement de la vaccination par Gardasil 9 aux garçons est une condition nécessaire mais non suffisante pour atteindre l’objectif de protection de la population, estimant que la couverture vaccinale des garçons resterait au mieux similaire à celle des filles sans autre mesure. Cette extension n’aura de sens que si les pouvoirs publics mettent en œuvre une politique vaccinale plus engagée visant à une proposition vaccinale systématique de la part des professionnels de santé et instaure de la confiance vis-à-vis de cette vaccination auprès du public et des professionnels de santé tout en poursuivant les efforts sur le dépistage du cancer du col de l’utérus. Nous attendons donc maintenant la décision du Ministère de la Santé qui interviendra après la consultation publique mise en œuvre sur ce sujet.

-#BalanceTonMedecin : le hashtag qui passe mal. Cet hashtag récemment mis en ligne suscite la grogne des soignants. Il a vu le jour après des propos racistes d’une de nos consœurs tenus dans un tweet qui a été rapidement retiré de la publication. Si nous ne pouvons que dénoncer le racisme sous toutes ses formes, de nombreuses voix du corps médical dénoncent cet « hashtag de la honte ! ». Cet hashtag pose une fois encore la problématique des dérives des réseaux sociaux dont le rôle dans l’information est indéniable mais dont le pouvoir de nuisance non contrôlé est parfois sans limite. Au-delà de ce compte Tweeter malheureux, chacun d’entre nous doit prendre conscience d’une évolution de notre société, conduisant notamment à une notation des professionnels de santé sur des réseaux sociaux. Ces notations sont parfois hasardeuses et ne s’inscrivent le plus souvent pas dans le concept de la valeur en santé auquel patients et médecins sont attachés. Ce concept mérite d’être développé. Il s’agit d’une innovation à relever collectivement le défi de faire progresser notre système de santé. Tous les participants du Cercle Valeur en Santé partagent cette conviction et l’urgence qu’il y a à remettre des résultats qui importent aux patients au cœur de la transformation du système de santé français.

– Publicité : il est interdit d’absolument interdire ! Cette rubrique juridique initiée dans les colonnes de l’ejournal est une nouveauté et sera suivie de nombreuses autres analyses, des arrêtés, décrets ou autres lois qui rythment notre pratique médicale. Dans cet article, le cabinet d’avocats parisien Geneste & Devulder Avocats rappelle un récent arrêté du Conseil d’État rendant illégal l’interdiction générale et absolue de toute mesure de publicité et dictées par le code de déontologie médicale. Cet arrêté du Conseil d’État aura trois conséquences :

  • Les poursuites disciplinaires engagées sur le fondement du second alinéa de l’article 19 du code de déontologie doivent être abandonnées et de nouvelles poursuites ne peuvent pas être engagées sur ce fondement.
  • De nouvelles dispositions encadrant la publicité pour les médecins doivent être adoptées. Il s’agit d’un chantier de taille pour le Gouvernement et les différentes représentations professionnelles, le Conseil de l’Ordre bien sûr, mais également les CNP et les syndicats doivent participer à l’élaboration de ces nouvelles dispositions.
  • Les conséquences de cet arrêté valent pour les médecins et les chirurgiens-dentistes mais aussi pour toutes les professions réglementées dont les codes de déontologie contiennent des dispositions identiques.

 

Dr Franck DEVULDER
Décembre 2019

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