Skip to content

DU HAUT DE CETTE HISTOIRE XXV SIECLES VOUS REGARDENT

Je mettrai Mon maitre au même rang que l’auteur de mes jours, et tiendrai ses enfants pour des frères. Je ferai enseignements aux enfants de mon maitre et aux disciples liés par engagement et à nul autre. Une simple formule qui engage le partage du savoir sans concession mais entre professionnels. La vulgarisation du savoir médical est exclue, ce savoir est complexe fragile et doit être échangé entre « initiés » pour éviter les cacophonies de ceux qui croient pouvoir parler en lieu et place des médecins. 

Je jugerai le régime de mes malades selon mes forces. Je m’abstiendrai de tout mal et toute injustice. En quelques mots la protection des patients est définie mais aussi l’engagement d’une honnêteté sans faille.

Je ne remettrai à personne du poison si on m’en demande, ne prendrai l’initiative d’une pareille suggestion. Exit l’hydroxychloroquine et autres certitudes de café du commerce. Dans notre modernité scientifique cela se dit : « pas de médicament qui n’ait pas fait preuve de son efficacité et de son innocuité ou tout au moins d’un bénéfice /risque évalué à chaque instant en faveur du patient ». Tant pis pour ceux qui sont des hyperactifs et pour qui faire tout de suite n’attend pas la preuve du bien faire !

Je ne pratiquerai pas la taille. Pas de dichotomie dirait-on aujourd’hui et pas d’honoraires indécents. Ou en langage plus rustique : Stop à la financiarisation de la pratique médicale. Attention cela s’applique à tout médecin y compris ceux de l’industrie ! 

Dans quelque maison que j’entre, j’y entrerai pour l‘utilité des malades m’abstenant de tout méfait volontaire et toute corruption. En un mot pas de consultations inutiles, pas d’organisation horlogère du soin, mais également pas de chantage, et un respect sans faille du libre arbitre du patient.

Quoi que je voie ou entende dans la société pendant et « Hors » de l’exercice de ma profession je tairai ce qui n’a pas besoin d’être divulgué. Non seulement le médecin soigne mais il protège. Le patient le sait ! Le niveau de confiance entre le patient et son médecin, qui reste contre vents et marées au plus haut, en est le corollaire. Le secret professionnel, ce n’est pas cacher des éléments au patient, c’est le protéger de ceux qui pourraient faire un mésusage de ces informations. Mais vous remarquerez qu’en filigrane il est rappelé que nous sommes médecin 24/24 . Il n’y pas de zone de non application de ces préceptes ! Vous avez tous reconnu les Lois qui expriment le serment d’Hippocrate, écrit au IV siècle av. JC. 
Pendant XXV siècle ces quelques lignes ont organisé un exercice médical et une confiance médecin-malade infaillible contre vents et marées, guerres, révolutions, abolition des privilèges et autres tourments de société. Alors respectons ces lois. Relisons notre serment. Il fait notre vie de médecin. Il est inexpugnable dès lors que nous sommes irréprochables. C’est bien ce que certains d’entre vous ont ressenti ces derniers jours : Une tentative de débordement. XXV siècles de SIX préceptes qui n’ont jamais failli, qui sont omniprésentes et qui continuent de rendre solennel le serment que vous prêtez à l‘aube du premier jour de votre reconnaissance de médecin. Ne laissez personne l’entamer. Chaque jour qui passe rend son histoire plus extraordinaire, et notre métier plus noble ! 

Dr Jean-Paul JACQUES
Mai 2020


La version de votre navigateur est obsolète et votre appareil est exposé à des risques de sécurité.

Pour profiter d'une expérience optimale sur ce site il est fortement recommandé de mettre à jour votre navigateur ou d'en installer un autre :