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eJOURNAL – Les 1ers Etats Généraux de la Médecine Spécialisée

Les premiers Etats Généraux de la Médecine Spécialisée viennent de se dérouler à Paris le 25 novembre, à l’initiative des Spécialistes de la CSMF (UMESPE).

Las de l’absence de reconnaissance de la médecine spécialisée libérale par les instances publiques, non signataire de la dernière convention quasiment entièrement dévolue à la médecine générale, la CSMF a souhaité par cette manifestation rappeler le rôle majeur que jouent les spécialistes libéraux dans notre système de soins.

En effet, si la médecine générale constitue la base du premier recours, il est temps de reconnaître la valeur ajoutée que constitue l’expertise du médecin spécialiste. Le médecin généraliste ne peut (et ne veut) pas tout gérer, et la gestion des maladies chroniques notamment nécessite l’expertise du spécialiste.

Les intervenants à cette journée ont cependant convenu qu’il ne fallait pas tomber dans l’opposition stérile entre soins de premier et de second recours, et qu’il était nécessaire de faire évoluer notre système de soins vers une meilleure coordination entre ces deux niveaux, sur la base entre autres des Communauté Professionnelles Territoriales de Santé (CPTS), mais aussi du modèle des MVZ allemandes. Les MVZ sont des centres autonomes de soins de ville privés, dirigés par des médecins, regroupant généralistes et différentes spécialités.

La question de la rémunération était bien sûr à l’ordre du jour. Si notre pays consacre une part importante de sa richesse aux dépenses de santé (11 % du PIB), une forte proportion de ce financement va aux structures hospitalières, et le virage ambulatoire tant annoncé tarde à se concrétiser en termes de transfert de financement vers les soins de ville. Nous nous devons de répéter que la valorisation des actes des spécialistes est très en dessous de la moyenne des pays de l’OCDE et doit donc être revue à la hausse, quel que soit le payeur.

Enfin, la pertinence et la qualité des soins étaient à l’ordre du jour. La revalorisation de nos honoraires passera aussi par un engagement de la profession sur ce plan-là. A l’heure où certains parlent de recertification, mot qui nous paraît à bannir, et où les directions d’établissements reçoivent des ARS leur Contrat d’Amélioration de la Qualité et de l’Efficience des Soins (CAQES) qui engagent la pratique médicale (et qu’ils ne devraient pas signer sans consultation des CME…), les médecins spécialistes doivent s’engager dans des démarches de qualité des soins et d’innovation qui leur permettront d’imposer leur haut niveau d’expertise, quitte à accepter de déléguer certaines tâches…

Le bilan des débats de ces premiers Etats Généraux de la Médecine Spécialisée servira de base aux négociations futures.

Dr Frédéric CORDET

Secrétaire Général

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